Triton
   

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Historique

Tous les projets de colonisation de Triton avant le début de la premiere guerre solaire ont été interrompus, faute de volontaires. Le voyage vers le système de Neptune prend plus d'un an à partir de Mars, et il n'y a pas de possibilités de secours à proximité en cas de défaillances.

Lorsque la Lune fut evacuée en catastrophe lors du début de la guerre solaire, l'essentiel de la population fut evacuée sur Titania (Uranus), mais cette dernière était trop petite pour acceuillir tous les sélènes. Aucune colonie ne voulut acceuillir les réfugiés excédentaires, une charge trop lourde compte-tenu de l'incertitude sur la suite des événements. Une expédition de colonisation de Triton fut donc improvisée afin de se débarasser de ces réfugiés sélènes.

La colonisation de Triton fut problématique. Il s'avéra qu'à cette distance du Soleil, les générateurs photovoltaïques donnaient moins d'énérgie que prévue, et il y avait trop peu de lumière pour que les fermes puissent fonctionner convenablement. On dut remettre une partie de la population en sommeil cryogénique ; cela acheva de briser le moral des colons, et cela pour plusieurs années.

De par sa position, Triton devait parvenir à devenir absolument autarcique, mais elle ne pouvait surmonter son déficit structurel d'energie. En pleine guerre, Triton ne put passer commande sur le réacteur à fusion nécessaire à son développement qu'en échange de l'ensemble de ses hommes valides.

Tandis que le réacteur à fusion était assemblé sur Triton, le contingent fut anéanti dans les combats difficiles des déserts de Mars. Maintenant que la voie vers l'autarcie était ouverte, Triton manquait de ressources humaines pour s'y engager.

Définitivement déçues des Nations Coalisées après le sacrifice de ses hommes, les autorités de Triton engagèrent des agents de la pègre Hi-tech pour provoquer des désertions de vaisseaux vers Neptune. Ce sont surtout les équipages russes, coincés entre le mépris de leurs propres autorités et le dédain des Nations Coalisées, qui répondirent à cet appel vers la liberté. Les six croiseurs de guerre et les nombreux transports de troupes qui firent défection représentèrent la dernière vague de colonisation vers Triton.

Triton compte aujourd'hui un demi-million d'individus, et cette population reste stagnante. Il n'y a plus que des fugitifs de toute espèce qui soient prêts à s'exiler volontairement dans cette colonie exigüe et reculée.

Le bout du monde

Triton est par chance un satellite recouvert de glace, et pourvu de minerais de base en quantités suffisantes pour l'industrie. L'atmosphère de Neptune et les satellites environnants fournissent le reste des matériaux nécessaires à la survie et l'autarcie.

La colonie est enterée sous la surface du satellite, et creuse en permanence de nouveaux espaces de vie. Les fermes sont situées à la surface, pour ajouter aux lampes le peu de lumière solaire qui parvient encore jusque là.

Le régime politique de Triton est très dur, mais toléré par la population dans ce contexte de détresse matérielle extrême. Cette colonie doit se suffire entièrement à elle-même, et doit anticiper tous les problèmes critiques, pour lesquels elle ne recevra pas d'assistance de l'extérieur.

Triton est trop loin du reste du système solaire pour que des transports commerciaux dans cette direction soient rentables. Des produits chimiques semi-finis standards sont à peu près la seule marchandise que Triton puisse échanger contre les biens industriels dont elle a cruellement besoin. Quelques vieux appareils de transport, -certains de la première génération, agés de plus de 80 ans- effectuent des rotations avec Uranus, afin de procéder a ces échanges.

La flotte militaire de Triton, composée des croiseurs qui désertèrent voilà quinze ans, continue à patrouiller activement autour de Neptune. Ces bâtiments sont des vaisseaux de secours à longue portée, très utiles dans ces contrées désolées de l'espace.