Une
ferme vénusienne
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Le système solaire | ||||
Vénus | ||||
Une ferme vénusienne | ||||
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Une ferme se présente
comme un grand rectangle mince, d’environ dix hectares de surface (500x200
mètres). Le côté exposé au soleil ne comporte
que des plantes, et un quart se trouve toujours dans l’ombre d’un panneau
mobile, qui flotte detaché de la station. Le
côté dans l’ombre permanente contient les installations industrielles
(pompes à eau et à air, recyclage, résérvoirs),
portuaires (préparation des containers, docks) et urbaines (résidence
et aménités pour une trentaine de personnes). Les
fermes, autrefois proprieté des Corporations à l’époque
lunaire, ont été données à leurs exploitants
lors de l’évacuation de 2143. L’USF et l’IFTA n’ont pas modifié
cet état de choses, puisque dans une optique toute libérale
la rentabilité et la maintenance de ces stations est proche de
l’optimum. L’organisation
des fermes vénusiennes est proche des Grandes Fermes de l’époque
pré-industrielle. Le fermier est propriétaire de la ferme
et son chef incontesté. Il
s’appuie sur sa famille, qui exécute les fonctions d’encadrement
(planification, décision etc.) et à haute compétence
(réparations, maintenance des installations etc.). Le
fermier coordonne l’ensemble mais s’occupe surtout des relations extérieures
de la ferme. La vente de la production, l’achat de gaz et de matériel
sont sous sa responsabilité, ainsi que l’orientation de la production
en fonction du marché. A ce titre, le fermier est souvent sur Cupidon
pour affaires et pour prendre part au marché. Il y est accompagné
de son héritier, qui tout en étant son sécretaire
est également son apprenti. Le
fermier et sa famille représentent une dizaine de personnes. La
vingtaine de personnels supplémentaires sont des ouvriers agricoles
ou des mécaniciens auxilliaires. La condition de ceux-ci est variable,
mais reste modeste. Si ce sont des humains issus du Downtown des villes
USF, ce sont pratiquement des escalves. Si ce sont des émigrants
mercuriens, ils sont mieux traités, mais aspirent néanmoins
à un meilleur avenir pour eux ou leur descendants. La ferme vit en vase clos la plus grande partie de l’année. Les journées sont remplies de tâches répétitives et de nouveaux problèmes, car la maintenance des installations est complexe. Pour maintenir leur rendement, les fermes sont généralement sous-equipées en main-d’oeuvre, et chacun est tenu de travailler dur. Les activités sociales ou éducatives ont la portion congrue dans ce contexte. Pendant
ce temps, un membre de la famille reste à la ferme et supervise
les travailleurs et la production. C’est une période plus difficile
que le reste du temps pour les travailleurs, qui doivent par leur travail
pallier à l’absence du fermier et de sa famille. En
contrepartie d’une lourde charge de travail, les fermes vénusiennes
offrent l’avantage d’une nourriture riche et variée, tout comme
un air pur et de l’eau en abondance.
Ce sont de plus des refuges tout à fait convenables pour l’individu
en fuite ou désireux de se faire oublier. |
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