Les
conditions atmosphériques qui règnent sur Vénus en
rendent toute colonisation humaine impossible. Pourtant, un important
effort de colonisation a été entrepris dès le départ
sur ce secteur.
Economie et cycle
de matières
L’athmosphère
de Vénus est en effet riche en dioxide de carbone, dont l’humanité
a besoin pour croître et prospérer.
D’immenses
fermes orbitales convertissent le dioxide de carbone de l’athmosphère
vénusienne en oxygène par photosynthèse, et exportent
le carbone sous forme de produits agricoles. Pendant le premier siècle
de la présence humaine dans l’espace, Vénus a fourni la
quasi-totalité de l’oxygène et de la nourriture .
L’oxygène
L’oxygène
etait utilisé sur la Lune pour produire de l’eau (avec de l’hydrogène
en provenance de Jupiter) et de l’air (avec de l’azote de Jupiter et de
Saturne).
La
colonisation des systèmes planétaires plus éloignés
du soleil, et surtout la terraformation de Mars, ont considérablement
réduit la demande en oxygène. Depuis la guerre, il est devenu
difficile pour ce protectorat récent de l’USF d’acquérir
de l’azote et de l’hydrogène. Le peu qui est extrait de l’atmosphère
vénusienne est directement utilisé, sous forme d’air et
d’eau, pour la production agricole.
Les produits
agricoles
L’autre
produit d’exportation de Vénus, la nourriture, a par contre toujours
une cote élevée. Le carbone est difficile à traiter
sous forme non gazeuse dans l’espace, aussi les fermes vénusiennes
ont un avantage certain sur ce marché très demandeur.
Ce
carbone (sous forme de nourriture) est surtout utilisé pour la
croissance des colonies, qui par ailleurs subviennent à leur besoin
courant de manière autarcique. Les colonies qui misent donc sur
la croissance démographique (notamment les nations asiatiques de
Jupiter) sont des clients permanents des fermes vénusiennes.
Géographie
Lorsqu’on
parle de fermes orbitales, c’est surtout en référence aux
premières fermes, bâties à proximité immédiate
des stations d’extraction atmosphérique. Comme ces dernières
sont géostationnaires, les premières fermes étaient
soumises à l’alternance jour/nuit, obstacle à la productivité
maximum. Les fermes ont depuis quitté l’orbite de Vénus
et sont devenues des stations spatiales.
Sur
l’orbite basse de Vénus se trouvent toujours d’énormes installations
d’extraction et de raffinage de gaz atmosphériques, certaines au-delà
de l’obsolescence.
Cupidon,
capitale et centre logistique de ce système, est situé à
la limite de l’orbite haute, entre les fermes et les usines d’extraction.
L’émigration
Les
fermes sont fécondes, et bien que de nouvelles fermes se bâtissent
continuellement, la population excédentaire doit partir.
Ce
sont malheureusement les individus les plus doués, qui auront goûté
sur Cupidon aux charmes de la vie urbaine ou qui ne supportent plus un
univers trop étroit intellectuelement qui partent en premier. Ceux
qui veulent quitter Vénus peuvent être embauchés par
l’USF sur Terre ou sur Mercure, être enrôlés dans l’armée
USF, ou bien se rendre dans la zone de transbordement de Mars. Pour ces
derniers, ils s’arrêteront le plus souvent a Métropolis,
séduits et ruinés par cette ville monstrueuse.
Beaucoup
des vénusiens moins ambitieux, mais tenus au départ par
la pression démographique, se font payer leur voyage par des nations
avides de leur savoir-faire. Ils iront alors fonder une ferme spatiale
sur un satellite de Jupiter, de Saturne ou d'Uranus, et continueront là-bas
leur vie de fermier.
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