Les matières organiques comme le bois et le papier sont très rares et chères. Elles sont surtout utilisées dans le vieux quartier de Métropolis.

Sont également rares les matières issues de la pétrochimie, comme les plastiques, les carburants, nombre de produits d'entretien et de cosmétiques. Les molécules carbonées complexes utilisées pour la matière plastique sont réalisées dans les complexes pétrochimiques de Titan, où l'on transforme le méthane atmosphérique. Ces molécules sont utilisées pour certains produits chimiques industriels et pharmaceutiques. Il serait en conséquence extrêmement coûteux de fabriquer un cocktail Molotov... Le Kevlar est hors de prix et n'est porté que par les très hautes personnalités.

Les molécules complexes utilisant comme base la silice et non le carbone, les silicates, sont au contraire très utilisées. Parmi les principales applications, citons les articulations artificielles, tous les éléments d'étanchéité, tous les conduits souples et tous les produits déformables. Tous ces produits sont difficilement inflammables et offrent une bonne résistance au froid. On peut donc considérer que la plupart des applications du plastique au XXème siècle sont remplacés par les silicates.

Textiles et vêtements

Du point de vue vestimentaire, la toile est la forme de tissu la plus utilisée en raison de sa production commode. Toutefois, il existe une grande variété de tissus synthétiques pour les colonies ou les habitants les plus fortunés. La laine et la soie sont des tissus de grand luxe.

Les vêtements revêtus au travail se doivent d'être assez fonctionnels, proscrivant par exemple les parties superflues, pendantes, pouvant être prises dans des machines ou gênant les mouvements. Il s'agit le plus souvent de combinaisons monopièces, ou d'ensembles pantalons/haut moulant. Ces vêtements sont produits par l'industrie.

Les tenues de loisir sont à l'opposé des conceptions pratiques, presque à dessein, et offrent une variété étonnant de coupes et de tissus. Ces vêtements et leurs innombrables accessoires sont réalisés sur mesure par l'artisanat local, même si plusieurs modèles populaires à l'exportation font l'objet de commandes standardisées.

Du fait de ce mode de production lent et coûteux, les modes changent lentement ; un agencement correct est plus l'affaire du bon goût que de l'air du temps.

L'artisanat s'emploie également à repriser et recycler les tenues usées (standard ou artisanales), qui intéressent toujours les populations les moins fortunées.

Sous-vêtements antidécompression

Dans les colonies, pour établir une protection supplémentaire contre la décompression, il existe des justaucorps en silicone, épousant entièrement le corps pour ne laisser libre que les mains et le visage. Ils sont portés généralement en sous-vêtements. Ils servent à limiter les effets d'une décompression brusque, en attendant que les systèmes de secours soient effectifs. Un usage prolongé en pression faible est vivement déconseillé.

La majeure partie des colons sont également dotés de gants (ou plutôt de mouffles) et d'un casque-bulle en silicate translucide, pour protéger les mains et la tête des effets de la décompression. Ces éléments sont gardés dans des petites poches plates aux poignets (pour les gants) et sur la nuque (pour la bulle qui protégera la tête). En cas de décompression, il faut une vingtaines de secondes pour déplier ces éléments autour des parties exposées. L'ordre des opérations, appris au cours d'innombrables simulations, est tête-main principale-main secondaire.

Le masque possède un embout pour se connecter aux distributeurs d'oxygène qui sont libérés dans ces situations, ainsi qu'un dispositif de recyclage d'air qui fournit 45 minutes de survie.