Alter Spiritus
   

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OmniScope et Maxim Vilo

L'histoire d'Alter Spiritus commence avec le siège de Métropolis, en 2147. Nombre de savants, en particulier dans les domaines de l'intelligence artificielle et de la robotique, ne purent être évacués à temps hors de Mars, et furent progressivement regroupés dans Lekunn-17, un centre informatique loin de la ligne de front, au coeur de la cité.

La détresse de leur compatriotes métropolitains les poussa à vouloir agir activement dans la lutte contre l'USF, en mettant leurs compétences au service des résistants. Les résistants étaient dépourvus de systèmes éléctroniques sophistiqués, et ceux de l'USF, d'une technologie encore très udilentaire, ne se laissait pas saboter utilement ; il fallait donc trouver un projet de pure informatique qui puisse toutefois être une contribution utile.

Les savants de Lekunn-17 s'égaillèrent d'abord dans plusieurs études farfelues, irréalisables ou sans intérêt militaire. Les choses changèrent lorsque Maxim Vilo, alors à la tête d'un petit groupe bien organisé de la résistance, prit connaissance de l'existence de Lekunn-17. Il concentra les efforts de son groupe à obtenir le contrôle de ce centre, au détriment d'objectifs militaires plus urgents ou plus accessibles. La coordination de la résistance, moribonde et minée par une sucession de trahisons, laissa bientôt Maxim Vilo s'emparer de Lekunn-17 sans grandes difficultés.

Le contrôle de Lekunn-17 acquis, Maxim Vilo fit travailler les savants à la réalisation d'une modélisation informatisée de la situation stratégique de la mégapole. Durant un an, les savants s'ingénièrent à remettre les ressources informatiques en état et à concevoir le système OmniScope. Maxim Vilo forma une équipe spéciale, chargée de placer des capteurs dans l'ensemble de Métropolis. Cette unité spéciale, également nommée OmniScope pour brouiller les pistes, engloutit bientôt la vaste majorité des hommes de Vilo, et s'enrichit de nombreux déserteurs et soldats abandonnés.

Une première génération de capteurs fut installée au bout d'un an, en été 2149, permettant au système OmniScope de tracer une première carte tridimensionnelle de la ville assiégée. La vision stratégique obtenue était très générale, et bien qu'elle confiait déjà un avantage supérieur à Maxim Vilo sur ses ennemis et concurrents, ne permettait pas de voir le détail de la situation.

Maxim Vilo demanda donc aux savants de préparer une version plus fine d'OmniScope, et envoya ses hommes densifier le réseau de capteurs. Fort de son système d'information, Maxim Vilo devint l'interlocuteur privilégié des Nations Coalisées à Métropolis, et recut un appui logistiaue. Il put également négocier avantageuseument avec les autres groupes de résistance, dont plusieurs lui prêtèrent allégeance, décuplant ses troupes pour les porter à 11.000 hommes. Pour gérer cet afflux de troupes et mener à bien son projet, Maxim Vilo généralisa les missions de la troupe "OmniScope" à l'ensemble de ses hommes, qui désormais consituaient l'Armée Secrète.

 

Spiritus Belli

Pendant que ses hommes infiltraient efficacement Métropolis et développaient de nouvelles méthodes de combat et d'infiltration, Maxim Vilo confia une seconde commande, secrète, à une groupe de savants triés sur le volet. La carte 3D d'OmniScope, bien que d'un niveau de détail insuffisant, se révélait déjà à ce stade trop complexe à gérer pour l'esprit d'un seul, voire même d'un état-major.

Maxim Vilo avait donc besoin d'un aide de camp cybernétique, qui soit à même de pouvoir interpréter toutes les données du champ de bataille, d'anticiper les mouvements de troupes dans toutes leurs interactions et de lui faciliter ainsi la prise de décision militaire. Ce projet, intitulé "Spiritus Belli" (esprit de la guerre), enthousiasma les savants, qui trouvèrent là l'occasion rêvée de construire enfin une véritable intelligence artificielle.

Menée par Piotr Robotnik (son nom de guerre, son identité véritable restant inconnue), l'équipe de cybernéticiens eut tôt fait d'intégrer la majeure partie des ressources de développement d'OmniScope, qui à ce stade pouvait s'en passer.

Spiritus Belli devait être une intelligence artificielle capable d'apprendre et de se perfectionner. Son champ d'application purement militaire permit aux savants de délimiter le champ d'apprentissage (évitant une dispersion des efforts) et de constater précisément les progrès. Les débuts de Spiritus Belli furent décevants : il perdait toutes les batailles en simulation, aussi triviales soient-elles. Maxim Vilo s'impatienta, et, sur une suggestion de Piotr Robotnik, envoya ses hommes chercher tout le matériel informatique disponible dans les ruines de Métropolis. Il se fit livrer plusieurs unités de calcul massif par les Nations Coalisées, ce qui coûta beaucoup à ces dernières.

Pour héberger tout ce matériel, un centre de calcul bunkérisé fut construit secrètement dans une des grottes souterraines qui s'étendent sous Métropolis, en employant de prisonniers de guerre et avec le soutien de Carmys Blancs. Toujours dans le secret, l'équipe de Robotnik s'acharna à intégrer ce matériel dans une sorte de cerveau electronique grotesquement surdimensionné.

Robotnik, quand à lui, ne sorit presque pas de son conapt, déconnecté de son équipe, travaillant sur l'Intelligence Artificielle Pure. En 2153, le centre de calcul fut prêt, mais le programme Spiritus Belli s'acharnait toujours à perdre ses batailles en simulation, quelque ssoient leur ampleur et l'avantage initial dont il disposait.

Pendant ce temps, l'Etat-Major de Maxim Vilo utilisait les cartes toujours plus fines d'OmniScope à son avantage, remportant des victoires tactiques limitées l'une après l'autre, et se retirant dans tous les cas de figure défavorables. Mais le harcèlement des groupes de résistants indépendants et des troupes de l'USF affaiblissait constamment l'Armée Secrète.

Maxim Vilo était un seul cerveau, en lutte contre les centaines de cerveaux d'officiers supérieurs des etats-majors, des esprits plus étroits des chefs de guerre ennemis, devant gérer l'inconnu des cerveaux alliés. Il était donc en permanence obnubilé par la vision stratégique globale, que Spiritus Belli ne pouvait lui fournir. Ce qu'il redoutait tant finit par arriver en 2158, lors de l'offensive générale USF. L'Armée Secrète fut disloquée, réduite à se cacher et à tenter de rétablir ses communications. La défaite de Maxim Vilo devenait imminente.

C'est alors que Piotr Robotnik sortit de son antre.