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Jean-Marc Carm était
un fermier avant la guerre, vivant avec ses parents lors de l'Apocalypse.
Assez isolée, leur ferme ne fut pas inquiétée par
les frappes. Ils survécurent, les parents de Jean, sa sur
et deux employés dans une champignonnière, à l'abri
des principales retombées.
Ensuite ils s'organisèrent
pour survivre , aménageant des serres pour de petites cultures
. La communauté semblait bien s'en sortir, jusqu'à l'arrivé
d'autres survivants . Rendus fous par la faim et le froid, ceux -ci allaient
attaquer la ferme, qui leur apparaissait pleine de trésors.
Jean-Marc, très
féru de chasse avant la guerre ( il chassait à l'arbalète
en dehors de la saison ) était devenu le principal pourvoyeur de
viande de la communauté ; il ramenait tout ce qu'il pouvait trouver
(chien, chat, lapin
) .
Lors d'une de ses
sorties, les rôdeurs attaquèrent la ferme massacrant tous
ceux qui s'y trouvaient. Jean, de retour sur les lieux, tomba nez à
nez avec le groupe qui saccageait sa maison . Fou de rage, il abattit
les coupables un par un .
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Cet événement
s'est déroulé il y a presque 2 ans maintenant. Jean-Marc
a 24 ans et vit seul depuis lors. Sa santé mentale est très
atteinte par la tragédie qu'il vécut, sa solitude n'a pas
arrangé les choses.
Jean-Marc vit en autarcie
totale, refusant tout contact avec l'extérieur ; tous ceux qui
s'approchent de sa ferme et de ses environs sont abattus sans sommation
.
Les seules activités
de Jean-Marc sont la recherche de sa subsistance -il chasse et mange ce
qu'il trouve, même la chair humaine- , et la défense de son
domaine. Il fabrique lui-même ses flèches, qu'il enduit de
mort-au-rat ou d'arsenic, selon les stock de la ferme .
Jean-Marc passe aussi
pas mal de temps à piéger les environs de sa demeure ; il
utilise pour cela des cartouches de chasses et un explosif artisanal fait
à partir d'engrais. Il fabrique également lui-même
ses carreaux d'arbalète.
Il est constamment
vêtu de vêtements de chasse à motif camouflage et utilise
une carabine à silencieux pour traquer les attaquants lorsqu'ils
sont nombreux.
Fiche
de Jean-Marc
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Les
PJ membres des missions autonomes rencontrent lors d'une sortie un groupe
de ferrailleurs ou de rôdeurs (peu importe), qui les informent de
la présence d'une zone très dangereuse plus à l'est
: aux abords d'une vieille ferme rôderait un fantôme tueur
. Tous ceux qui approcheraient de la ferme n'en reviendraient jamais.
Les PJ intrigués devront aller en reconnaissance ; sur place, ils
constateront (à distance) que la ferme paraît en parfait
état,ce qui est surprenant .
Un membre du groupe
pourrait indiquer qu'une ferme comme celle-ci abrite presque à
coup sur des trésors pour les abris.
Sur le chemin, les
PJ tombent sur un camion de l'armée, arrêté sur le
bas-côté de la route. Les parois du camion comportent plusieurs
trous de balles (pas de rafales). Un cadavre se trouve encore sur le siège
du conducteur, dévoré par la vermine et les rats. Il est
affalé sur le volant, un trou de balle sur le front. La munition
employée était de faible calibre mais puissante, puisqu'elle
a eu assez de force pour pénétrer le crâne après
avoir transpercé la verrière.
La tenue du cadavre,
un soldat, ainsi que la propulsion au pétrole du véhicule
et l'absence d'aménagements post-apocalyptiques laissent présager
que ce véhicule est là depuis les premières semaines
de la guerre.
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Le véhicule
a été pillé et vidée de son essence. A en
juger d'après les restes des caisses défoncées, il
transportait des armes et des explosifs, peut-être à destination
d'un des barrages routiers de l'époque.
Un jet de Chercher/fouiller
mettra en évidence des traces de combat ultérieur à
l'assaut du véhicule, on voit notamment des douilles et des traces
de sang relativement frais (1-4 mois) sur la neige et le givre de la route.
Si les PJ décident
de s'approcher de la ferme, ils peuvent remarquer la présence de
quelques cadavres dévorés et verront des chiens sauvages
en bande au loin. Ceux-ci sont
craintifs, ils ne se nourrissent que des hommes tués par Jean (ou
plutôt de leurs restes) et ne sont pas encore véritablement
dangereux.
En suivant le chemin
qui mène a la ferme, les PJ tomberont sur un barrage de fils barbelés
(miné) . Si les PJ se déplacent à pied, il est fort
probable que l'un d'entre eux soit victime d'un des multiples pièges
de Jean-Marc.
Carte
des lieux
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Voici une série de
pièges inspirés de la guerre du Vietnam.
Jean-Marc n'est pas
un expert en pièges, mais il est suffisamment habile étant chasseur
pour savoir les dissimuler ; qu'ils fonctionnent correctement est une
autre chose.
Passage
piégé, fiabilité 65%, repérage : aisé
Dommages : 3D6+2 (explosifs artisanaux)
Dommages : 6D6+2 (grenade)
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Piège
antipersonnel, fiabilité: 50%, repérage: difficile
Dommages : 1D6+2
Passage
piégé, fiabilité 80%, repérage : normal
Dommages : 2D6+2
Pics empoisonnés : VIR 14
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Jean-Marc sera alerté
par le moindre bruit : cri, explosion ou hurlement de loup, il se mettra
à l'affût immédiatement et ne fera pas de quartier.
Considérer Jean-Marc dès lors comme un sniper.
Les PJ, s'il arrivent
jusqu'à la ferme, l'entendront alors divaguer ; même s'ils
s'annoncent, Jean tirera. Néanmoins ils comprendront bien qu'il
est devenu fou (Jet de Sagacité normal).
Il y a peu de chance
pour que Jean-Marc se rende ou soit ramené à la raison,
mais si les PJ le capturent, Jean-Marc fera, au terme d'un bref retour
aux relations humaines, un excellent compagnon pour la suite de l'aventure.
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En outre, les PJ découvriront
près de la ferme les 5 tombes bien entretenues ainsi que des inscriptions
(date nom etc.)
Si les PJ renoncent
à approcher de front la ferme, et qu'ils disposent d'une carte,
il découvriront un passage par le sud en traversant la rivière,
au bout duquel se trouve une cabane. Cette cabane semble alléchante,
mais est également piégée : si on l'ouvre, on déclenche
une grenade.
Le butin: dans le
hangar il y a un tracteur et un camion, tous deux en parfait état,
ainsi que plusieurs sacs d'engrais ; dans la ferme, les PJ trouveront
un atelier et des outils, les armes de Jean-Marc ainsi que tous se que
l'on pouvait trouver dans une maison avant la guerre.
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Je
vous conseille d'insérer ce scénario dans un autre (principe
des parties à la carte), les PJ peuvent très bien rencontrer
les ferrailleurs en revenant d'une autre mission.
Au début de
l'aventure, attiser la curiosité des PJ qu'il soient amenés
à faire un détour pour constater les dires des ferrailleurs.
Ensuite plongez-les dans l'indécision : qu'il y a-t-il dans cette
ferme ? Que peuvent-ils y trouver, et quels sont les risques ? N'oubliez
pas que l'ambiance est effrayante (cadavre, chiens sauvages etc
)
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Il sera intéressant
de voir comment les PJ vont réagir devant les problèmes
("je t'avais dit que c'était un mauvaise idée"
etc..).
Enfin, n'hésitez
pas à jouer sur leur compassion envers Jean-Marc, celui-ci n'est
qu'une victime, même s'il est terriblement dangereux ; son sauvetage
devra être récompensé.
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