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Information Highway - Introduction
 
 

Ce mini-scénario est une scène de combat aux enjeux limités, mais avec plusieurs possibilités de résolution.

Il se prête très bien comme plat de résistance dans une "partie à la carte".

Le scénario tire son intérêt de la disproportion des forces en présence : avec leurs maigres moyens, ils devront détruire un aéroplane ou du moins interrompre les opérations ennemies.

     
       
       
       
       
       
       
Bruits inhabituels
   
 

Les PJ sont en dehors de leur tout-terrain lorsqu'un bourdonnement sourd se fait entendre au loin. Bientôt le bruit devient plus net : il s'agit d'un couple de moteurs d'avions à hélice. C'est un bruit que les PJ n'ont plus entendus depuis plus d'un an.

L'appareil n'a aucune lumière de navigation, mais on peut deviner sa silhouette en réussissant un jet de Vigilance et en employant des jumelles.

Le bruit se mue étrangement dans le bourdonnement haché d'une turbine d'hélicoptère, qui reste à la même intensité et s'amplifie même, alors que l'appareil entame une procédure d'atterrissage à 5-6 kilomètres de là.

Une colline cache l'atterrissage aux PJ, ces derniers pouvant néanmoins en déterminer le lieu approximatif de au moyen d'un jet d'Orientation.

D'après une carte récente, le lieu de l'atterrissage est situé sur un tronçon d'autoroute. Sur une carte à peine plus vieille, l'autoroute est encore indiquée comme étant en cours de construction : elle est donc récente.

Le bruit des moteurs, étouffé par la colline, décroît très rapidement, et en vient à cesser.

Au bout de 5 minutes de silence, les PJ peuvent entendre un bruit difficilement identifiable à cette distance (de la tôle froissée ou traînée par terre).

Remplaçant soudainement ce vacarme, des bruits également devenu inhabituels depuis la guerre retentissent : un marteau-piqueur et un compresseur à air.

 
         
La désolation de l'autoroute
   
 

L'autoroute est à six voies (trois dans une direction, trois dans l'autre).
Une des directions de l'autoroute est saturée de voitures; camions, tracteurs, motocyclettes et autres véhicules de toute sorte.
L'autre direction a été dégagée lors des travaux forcés, principalement à coups de bulldozers et de déneigeurs. Les carcasses des voitures ont été poussées sur le bas-côté, libérant trois voies au transport.

L'autoroute apparaît donc comme une mer de véhicules disparates, qui déborde sur tous les alentours.

Les voitures ont toutes été pillées, et pour la plupart sacagées. Les camions ont été hâtivement débarassés de leur cargaison, certains d'entre eux furent aménagés en abri provisioires.

Des traces d'agression, de meurtres, de mort et de quelques repas cannibales sont partout visibles.

Cette mer de véhicules est un bon moyen d'approcher discrètement l'appareil mystérieux. Le recours au tout-terrain à gazogène devrait apparaître aux PJ comme trop risqué pour une approche furtive.

Un éclairage puissant éclaire les travaux en cours prêt de l'appareil, dont on devine maintenant la silhouette avec plusieurs détails.

L'appareil est posé au milieu des voies, c'est un hybride hélicoptère-avion, spécialement développé pour les forces spéciales américaines et capable de parcourir plusieurs milliers de kilomètres.

On devine deux puissantes hélices dressées au-dessus de l'appareil. Une trappe abaissée à l'arrière de l'appareil donne accès à sa soute. Deux énormes réservoirs à kérosène sont attachés sur les côtés, au-dessus des roues.

 
   
  Une activité mystérieuse
 
 

A l'aide des jumelles, nos PJ peuvent noter deux groupes venus de l'appareil. Le premier comporte deux Marines qui effectuent une ronde aux abords immédiats de l'appareil, surveillant les alentours.

Ils sont entièrement équipés et armés de M16 lances-grenades ; celui qui patrouille dans le côté ombragé porte en permanence des lunettes à vision nocturne. Par intermittence, un des deux pilotes sort fumer une cigarette (!) à l'air frais.

Le second groupe est situé à une vingtaine de mètres de l'appareil, dans une ouverture large de 3 mètres et longue de 7 mètres qui vient d'être pratiquée dans une véritable muraille de tôle.

Il s'agit d'abord de 5 soldats sans équipement militaire, s'activant à l'aide de pelles, de pioches et d'un marteau-piqueur à pratiquer des trous à peu près tous les mètres. Un jet en Sagacité réussi fera penser à des sondes.

Deux Marines encadrent ce groupe. Le premier, dos au groupe, surveille l'autoroute. Le second s'est hissé sur une voiture du bas-côté, pour surveiller les abords de la zone. Il est équipé de lunettes à vision nocturne.

L'activité de cette mission peut intriguer les PJ.

Un jet facile en culture générale leur rapellera que les araes missions américaines sur le territoire visent à saboter les installations critiques et les communications.

Un jet difficile en culture générale apprendra que les cables téléphoniques et optiques sont fréquemment enterrés à proximité des autoroutes.

 
         
Ce qui se passe sans intervention des PJ
   
 

La mission américaine va passer 30 minutes à trouver l'emplacement des câbles souterrains. 10 minutes supplémentaires leur suffiront à y accéder, au terme de quoi les travailleurs vont évacuer la zone de travail.

Un Marine va chercher un paquet d'explosifs (dynamite industrielle) dans l'appareil, qu'il placera ensuite précautionneusement sur les câbles pour les faire sauter. Tout ceci prend 10 minutes.

Pendant ce temps, les travailleurs ont parcouru 50 mètres sur l'autoroute, et ont pratiqué une seconde brèche dans l'amas de voitures.

Ils commencent à creuser lorsque la première charge explose. Dans 10 minutes, ils auront percé jusqu'aux câbles. Un Marine vient alors avec une charge nouvelle charge d'explosifs, pendant que les travailleurs, exténués, vont ranger leur matériel dans la soute de l'appareil.

Lorsque la seconde charge explose, les travailleurs se rendent au premier trou et en retirent les câbles désormais sectionnés.

Il est en effet déjà difficile de réparer des câbles sectionnés (notamment des câbles optiques), mais le remplacement de toute une section de ces câbles est, compte-tenu de la pénurie de matériel et des conditions de travail, extraordinairement compliquée.

Si l'on ajoute enfin que toute dérivation éventuellement achevée restera très exposée et fragile, cette opération de sabotage va donc causer un dommage très important aux communications des abris.

Une fois les troncons de câbles retirés, ils seront embarqués sur l'appareil, qui décolle quelques minutes plus tard.

 
         
Que faire ?
 
 

Les PJ disposent d'un armement de fortune, principalement défensif et aux munitions rationnées, pour faire face à l'expédition américaine.

Ils devront donc faire preuve de ressource et d'ingéniosité pour faire cesser l'acte de sabotage.

Faire cesser les opérations, maintenir les câbles intacts (victoire mineure)

Tout coup de feu va ralentir les opérations ennemies d'un facteur deux (temps d'éxecution multiplié par deux), mais au détriment de l'effet de surprise.

Les Marines sont équipés de gilets pare-balles sur le torse, mais les travailleurs en sont dépourvus. Tout américain blessé sera hissé par ses camarades les plus proches à bord de l'appareil. Au bout du troisième blessé ou en cas de tir croisé (attaques des deux côtés), l'expédition est interrompue, l'appareil redécollant alors en urgence après 1d6 minutes.

On peut aveugler momentanément les Marines dotés de lunettes à vision nocturne avec toute source de lumière puissante : projecteur halogène, flash photo, fusée de détresse, flamme vive etc.

La progression en direction de l'appareil est la partie la plus délicate pour les PJ. Ils peuvent compliquer considérablement leur tâche en se faisant repérer. Bien que les carcasses abandonnées offrent une très bonne protection, elles compliquent la progression des PJ.

Détruire ou immobiliser l'appareil (victoire majeure)

L'appareil a été concu pour opérer sur les champs de bataille, toutes ses parties sont donc blindées pour faire face aux armes personnelles (balles et éclats de grenades). La valeur du blindage est de 18, hormis les pneus qui ont une valeur de 12 mais qui sont des éléments non vitaux.

Par contre, une fois le blindage percé, les éléments de l'appareil sont très fragiles. Les réservoirs externes ont été vidés lors du vol aller, mais sont encore pleins de gaz d'hydrocarbures.

Si les PJ sont dotés d'armes militaires puissantes (canon AA 20mm ou lance-roquette par exemple), ils peuvent, en tirant dans les moteurs ou les réservoirs, mettre le feu à l'appareil.
Même si le feu est maîtrisé, l'appareil sera immobilisé de manière presque définitive. Les abris pourront alors envoyer leurs militaires arraisonner les américains survivants.

Un moyen bien plus artisanal mais tout aussi efficace est le cocktail Molotov. Avec un jet en Bricolage, les PJ sauront qu'il leur faudra mélanger dans une bouteille cassante une grande part de liquide inflammable (par exemple de l'alcool à 90° ou un reliqua d'essence) à des hydrocarbures plus poisseux (huile à moteur, très aisément disponible dans la mer de véhicules de l'autoroute).

Si le cocktail atteint une des ailes, des moteurs ou des réservoirs, sa chaleur fait exploser le carburant avant qu'on ait pu l'éteindre.