|
Le véhicule
de la mission autonome vient d'être désemparé sur
terrain découvert par plusieurs tirs à distance : pneux
crevés, gazogène percé. Le harcèlement des
bandits les contraint à quitter leur véhicule pour se rendre
à couvert.
Ils ont le choix entre
un petit village à un kilomètre par une route secondaire
(qui constitue le repaire des bandits, de nombreuses portes et passages
y sont piégés) ou une forêt qui s'étend sur
deux collines rapprochées. La forêt commence par des broussailles
à 200 mètres.
Les bandits sont dotés
d'armes à longue portée, notamment des fusils de chasse
à lunette et de fusils-mitrailleurs (FAMAS, G3 etc.). Ils utilisent
des vélos tout-terrain comme moyen de déplacement, et restent
à distance des PJ. Leur nombre est difficilement déterminable,
entre 4 et 7. (Ils sont 8 en tout)
Si les PJ s'aventurent
dans la forêt, les bandits s'y rendent également, à
contre-coeur. Ils veulent en finir maintenant avec la mission autonome,
pour pouvoir ensuite procéder calmement au pillage de ses dépouilles
et du véhicule. Attendre plus longtemps mettrait une trop grande
distance avec leurs proies, qui pourraient d'ailleurs penser à
contre-attaquer.
Dans la forêt,
la situation s'équilibre, les bandits ne pouvant tirer avantage
du tir à distance. De plus, ils sont contraints d'abandonner leurs
VTT, qui les rendraient vulnérables dans un environnement pareil.
Le combat est difficile,
de nuit dans une forêt. Les panaches de vapeur issus de la respiration
peuvent trahir l'emplacement des combattants, et il est difficile de reconnaître
les amis des ennemis.
|
|
Les bandits sont en
surnombre, et vont se coordonner pour abattre les PJ un par un (le MJ
choisira l'ordre au hasard). Si les PJ se dispersent, le PJ cible devra
donc se rendre compte que plusieurs poursuivants cherchent à le
tuer.
La situation devient
critique lorsque les munitions des PJ viennent à manquer. Soudain,
les PJ peuvent remarquer des personnes supplémentaires dans les
bois, qui n'attaquent pas les PJ, même quand ils en avaient l'occasion
!
Lorsque le premier
PJ cible semble sur le point de vue de succomber à l'attaque combinée
des bandits, une fusillade éclate. Deux bandits tombent, les autres
s'enfuient. Un autre groupe de survivants vient d'entrer en scène,
6 personnes. Elles disposent de fusils à un coup mais à
chargement rapide, qui pourra intriguer les PJ.
Lorsque un des survivants
venus au secours des PJ tombe à terre, grièvement blessé,
les PJ pourront observer une arme modifiée artisanalement (Cf.
image ci-dessous).
Un deuxième
groupe (3 personnes) de ces survivants énigmatiques attendent les
bandits en fuite à l'orée de la forêt, et les abattent
sans pitié, voire avec brutalité.
|
|
|
Une fois le dernier
bandit abattu, les survivants se présentent aux PJ. Ils faisaient
autrefois partie d'une communauté organisée, La Ferrière,
vivant non loin d'ici (une dizaine de kilomètres), qui avait réussi
à convertir des enclos à volaille en serres, et à
créer un générateur éléctrique à
combustion.
Malheureusement, cette
communauté de 40 personnes attira nombre de survivants affamés,
certains mendiants, d'autres agressifs. De nombreux combats durent être
livrés, des scènes déchirantes eurent lieu.
La Ferrière dut constater que ses armes, principalement des armes
de chasse, étaient trop lentes à charger, notamment lors
des attaques de débordement que livraient les survivants alliés
pour l'occasion.
Les munitions se raréfiaient également, et l'on répugnait
à en venir aux armes à poudre noire, en raison de la fréquence
de tir évoquée précedemment.
Fort heureusement,
une arme prélevée sur un assaillant fournit une solution.
Il s'agissait d'une arme à bloc roulant ("rolling block"),
principe datant des années 1860 (voir illustrations ci-dessous).
Cette arme, outre
la possibilité d'un mécanisme aisé à fabriquer
et à entretenir, permettait l'emploi d'une vaste gamme de munitions
au moyen de tubes adaptateurs, et une fréquence de tir rapide.
Après avoir converti plusieurs fusils à ce mécanisme,
La Ferrière put repousser efficacement les attaques suivantes.
|
|
Cependant, on se rendit
compte que les serres elles-mêmes ne produisaient pas autant qu'on
l'espérait. Il y eut plusieurs conflits internes.
Finalement, 5 personnes
furent expulsées, et se rendirent au village que les PJ approchaient.
Là, ils formèrent une bande de bandits avec des survivants
habiles, et lancèrent une attaque meutrière pour reprendre
le contrôle sur La Ferrière.
Cette attaque échoua,
amenant les bandits à devoir se rabattre sur les gens de passage.
Ces rapines leur donnèrent une bonne organisation et des armes
à longue portée, avec lesquelles ils harcelaient La Ferrière,
tuant ses membres un à un.
Lorsqu'il ne resta
plus que 15 personnes, malgré l'incorporation de survivants capables,
les plus résolus des membres de La Ferrière se sont mis
en route il y a 4 jours pour mettre un terme à ces attaques, et
observaient le groupe depuis lors. La diversion des PJ fut le facteur
déclenchant.
|
|
|
Maintenant, les PJ
peuvent entamer les négociations avec le groupe de La Ferrière.
Un premier sujet de
négociation est la réparation du tout-terrain. Les survivants
peuvent monnayer leur participation en échange de nourriture.
Un second sujet concerne
les dépouilles des bandits. Les survivants exigent l'ensemble des
dépouilles, mais si les PJ se débrouillent bien, peuvent
laisser les armes dont ils n'ont pas besoin (pour cause de munition incompatible
avec les leurs) aux PJ.
Un troisème
sujet concerne les armes à bloc roulant. Les PJ peuvent y être
indifférents, en vouloir une à titre de curiosité
ou d'information pour la base, en vouloir plusieurs, ou bien enfin que
les survivants en produisent pour les Missions Autonomes (à l'abri
ou à La Ferrière).
|
|
Les gens de La Ferrière
tiennent beaucoup à ces armes, et ils en demanderons un prix élevé.
En échange d'un fusil, ils demanderont aux PJ d'emmener leur camarade
blessé aux Abris. Si les PJ negocient là encore habilement,
ils obtiendront un second fusil.
Pour une production
régulière de ces fusils, le technicien parmi les survivants
demandera aux PJ de leur fournir les fusils à convertir, des munitions,
divers outils et matériel (huile etc.), comme rémunération
des munitions et de la nourriture (compter 40 cartouches et 6 boîtes
de sardines par arme comme base de calcul).
Les règles
de cette négociations vaudront pour les autres Missions Autonomes.
L'Abri n'est pas obligé d'être au courant de cette affaire,
puisqua les Missions Autonomes ont toute latitude pour s'équiper
à la surface.
|
|