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Le Capital-Travail |
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L'Apocalypse de 2009 et la conquête spatiale qui s'en suivit ont profondément altéré les principes économiques et la relation de l'individu à sa communauté. L'économie domestique des colonies spatiales est tout à fait particulière, et ne ressemble qu'en surface à une économie monétaire telle qu'on la connaissait au XXème siècle. L'économie est de type néo-soviétique, centralisée et planifiée : le colon ne peut travailler que pour soi et la colonie, et ne consommer que des biens fournis par l'intermédiaire de la colonie (production ou importation). Ce système impose sa stabilité et l'égalité, pour maintenir l'équilibre délicat d'une économie spatiale autarcique. La monnaie en tant que telle a disparu avec l'Apocalypse, en 2009. Un Capital-Travail est attribué à chaque colon en fonction du travail ou de la valeur qu'il apporte à la colonie. Il s'exprime en temps de travail (mois, jours, heures, voire même secondes dans certains systèmes). Tout colon doté d'un EID ou d'un autre moyen d'identification (notamment pour les enfants mineurs) possède un compte personnalisé de Capital-Travail, avec lequel peut obtenir biens et services. Le compte est crédité au terme de chaque journée de travail, et débité à chaque transaction dans la seconde. Les inactifs (enfants, invalides, vieillards) sont crédités chaque matin d'un montant en Capital-Travail adapté à leur situation individuelle L'incessibilité
du Capital-Travail Un trait très important de cette économie démonétarisée est l'incessibilité du Capital-Travail : un colon ne peut pas céder une partie de son Capital-Travail à un autre colon, même s'il s'agit d'un proche ou de son propre enfant. Les rapports interpersonnels, et les distortions qui peuvent en résulter, sont donc pour l'essentiel écartés de l'économie, au profit d'un communautarisme égalitaire imposé. Toute transaction en Capital-Travail s'effectue in fine avec la colonie, par l'intemédiaire de ses agences (réseau alimentaire, gestion de l'habitat, boutiques etc.). Comme nous allons le voir, il est important de noter que la colonie peut, inversement, racheter et acquérir tout objet marchandable et le convertir en Capital-Valeur. Ceci fluidifie les exutoirs et l'espace économique parallèle qui se crée toujours dans les systèmes centralisés - prévenant autant que faire se peut les distorsions qui pourraient se créer là aussi. |
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Les prix et valeurs indiqués sur le site prennent comme indice 100 : le salaire d'une journée de travail. Comme ordre de grandeur, un salaire standard dans une colonie spatiale représenterait dans nos économies environ le SMIC + 20%, disons 1250 euros. Pour une moyenne de 22 jours ouvrés, payés 25 en incluant diverses primes, on obtient (1250/25 = 50) un salaire journalier de 50 euros. Comme référence, on peut donc considérer que l'indice 100 = 50 Euros. (Diviser la valeur indiquée par deux pour obtenir une équivalence en euros) |
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Les colons ne dépensent généralement pas tout leur Capital-Travail, veillant à maintenir un fond permanent de trésorerie. Cet excédent n'est pas rémunéré par un taux d'intérêt, et se maintient en l'état indéfiniment. Il arrive qu'un colon dépense plus de Capital-Travail qu'il ne possède, créant une dette de trésorerie. La dette n'est pas soumise à une pénalité, en contrepartie elle est limitée à une semaine de travail (valeur de 500), et ponctionne directement sur les revenus futurs, jusqu'à sa résorbtion ; c'est en somme un mécanisme simple, liant fortement les individus au système productif. La colonie peut en outre octroyer des prêts de Capital-Travail, qui ne sont dans la plupart des cas d'un taux d'intérêts nul, mais qui sont tous soumis à une justification précise (comme par exemple le rachat préférentiel des biens d'un proche défunt ; voir le paragraphe sur l'héritage). La valeur maximal d'un tel prêt est plafonnée à quatre mois de salaire (valeur 10.000 pour un salaire standard). Dans un contrat standard, le remboursement est mensualisé et représente 8,3% (=1/12ème) du salaire mensuel (pour un salaire standard : 207,5) ; ainsi, un mois de Capital-Travail est remboursé en un an. |
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