Finances personnelles

   

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Budget mensuel d'un colon  
  Budget mensuel d'un enfant de 10 ans  
Salaire
+2500
 
Dotation
+620
Nutrition (10 par jour)  
-300
  Nutrition (10 par jour)
-300
Air, eau, énergie  
-300
  Air, eau, énergie
-300
Habitat (incl. ménage & lessive robotisés)  
-900
  Divertissement
-10
  Habillement  
-250
  Surplus disponible
10
 
Produits de consommation courante  
-250
   
  Equipement, matériel  
-150
  Budget mensuel d'un retraité ou invalide
 
  Divertissement  
-100
 
Dotation
+800
 
  Surplus disponible
250
  Nutrition (10 par jour)
-300
 
 
  Air, eau, énergie
-300
 
Nota : ces budgets sont indicatifs       Habillement
-100
 
          Produits de consommation
-50
 
          Surplus disponible
50
   
     

Notes sur les budgets

Note générale : la rémunération est très individualisée, tout en restant dans des fourchettes standard ; ces budgets simplifiés sont donc cités à titre indicatifs.

Budget de l'enfant - L'enfant doit s'acquitter dès sa naissance de sa subsistance et de ce qui lui est nécéssaire à la survie (air, eau, énergie), bien que la colonie lui fournisse de l'autre côté une dotation couvrant ces dépenses. La colonie fournit en outre à tout nouveau-né une tenue antidécompression, qu'elle échange gratuitement à chaque stade de sa croissance, jusqu'à l'âge adulte et la mort.

Nota Bene : il s'agit d'un échange, c'est-à-dire qu'à partir de sa majorité un colon peut revendre sa combinaison ; seuls les plus désespérés (en particulier les drogués dépendants) y recourent.

L'existence d'une dotation minimale doit permettre d'éviter que les parents ne disposent d'un Capital-Travail trop important, qu'ils pourraient en outre mal gérer, par exemple en rognant sur les dépenses vitales de l'enfant.

On voit ici que dès la naissance, l'enfant est d'abord un membre de la communauté avant d'être un élément de sa famille.

Les dépenses non vitales concernant l'enfant sont toutefois à la charge des parents, qui gardent ainsi toutes leurs responsabilités et leurs droits quand à l'éducation de leurs enfants. Pour chaque enfant, le chef de famille reçoit trois jours de salaire en plus (valeur 300).

Budget du colon - Notons que la colonie n'opère pas de prélèvements fiscaux sur le salaire du colon, comme il le fait sur les réalisations artisanales.

Il s'agit ici d'un budget personnel et non familial ; si le colon vit en couple, son conjoint reçoit également un salaire, s'il travaille, ou une dotation (dotation de femme au foyer, par exemple).

Les chiffres indiqués ici sont indicatifs, tout colon est libre d'utiliser son capital-travail comme bon lui semble, en dehors du prélèvement vital (air, eau, énergie). Par exemple, l'habitat inscrit ici est un conapt ; le colon peut tout à fait décider de vivre dans un espace modeste - le vagabondage restant interdit - et économiser ainsi son Capital-Travail . Pareillement, le colon peut sauter des repas, ne rien acheter etc.

Budget de l'inactif - Dans un système crée pour permettre la survie biologique des gens quoi qu'ils fassent ou qu'il leur arrive, l'inactivité est surveillée de très près. Les colons sont tenus de contribuer à l'économie de la colonie, même s'il existe un chômage structurel déguisé. Culturellement, le profiteur est très mal vu, et risque en permanence le travail forcé.

Les dotations d'inactivité sont donc toujours documentés et suivies, afin d'éviter un parasitage. Les dotations pour inactifs apparaissent ici induire un niveau de vie plus modeste que celui des actifs, mais le budget ne reflète pas les soins très complets apportés en relation avec l'inactivité (suivi et équipement médical de l'invalide, accompagnement social du retraité etc.) et la prise en charge par la colonie d'un habitat souvent spécialisé.

L'épargne physique

Dans une économie démonétisée mais hantée par la pénurie, les individus accumulent volontiers des "sécurités", sous forme de conserves de nourriture, de matériel (respirateurs, outillage) et d'objets négociables (bijoux, pistolets, métal précieux). En achetant ce type d'objets aux magasins coloniaux, les colons convertissent donc du Capital-Travail en marchandises concrètes.

Il faut distinguer l'ensemble du patrimoine domestique, qui constitue plutôt une réserve de dernier recours, de l' "épargne physique", à la fois stock de sécurité et actifs négociables. Certains produits sont conçus expréssément pour ce type d'usage, à titre d'exemple :

  • les rations alimentaires (valeur unitaire 10)
  • les chronomètres (valeur unitaire 100)
  • les pièces d'orfèvrerie standard contenant du métal précieux, comme le pendentif-astrolabe (valeur unitaire 1.000)
  • les armes (pistolet L4 : valeur 3.000)

En général, le montant de l'épargne physique ne dépasse guère la valeur de 4 mois de salaire (valeur 10.000, par exemple 1 pistolet L4, 5 astrolabes, 8 chronomètres, 120 rations quotidiennes).

En dehors de l'épargne physique, ce type de biens sont aussi utilisés pour effectuer des transactions sur les marchés parallèles, où l'intermédiation de l'Etat ne serait pas avantageuse (voir le paragraphe sur l'artisanat) voire indésirable (activités clandestines).

Note importante : les valeurs indiquées dans les listes sont des valeurs d'achat. La valeur marchande des biens (c'est-à-dire une fois ces biens acquis) est inférieure : il s'agit de la valeur à laquelle la colonie est prête à racheter le bien.

En général, la valeur marchande vaut 90% de la valeur d'achat. (valeur d'achat 100 -> valeur marchande 90)

 

L'héritage

L'accumulation de Capital-Travail commence au premier jour de vie, et le compte est soldé au jour du décès, l'excédent étant reversé à la colonie, tout comme les dettes, qui sont là aussi à la charge de la colonie. Dans ce système économique, la transmission de patrimoine n'est donc réalisable que sous la forme d'objets physiques.

Si le principe de l'héritage n'a pas entièrement disparu dans ce système, il a été fortement dilué. En principe, les possessions du défunt qui ont une valeur marchande reviennent à la communauté, mais l'entourage du défunt a un droit de rachat prioritaire et préférentiel dessus (valeur marchande réelle -20%). L'ordre et la quantité de rachat entre les différents proches est réglé par dispositions testamentaires, sinon selon la loi (1/2 au conjoint, 1/2 aux enfants à part égale).

La colonie met des prêts de Capital-Travail à disposition des héritiers pour effectuer le rachat - ce qui est par ailleurs est une bonne occasion de faire des affaires.

Mais le procédé étant assez contraignant, et susceptible de troubler la sérénité du deuil, les gens préfèrent transmettre leurs biens de leur vivant. Il s'agit le plus souvent de l'épargne physique - ce qui évite aux successeurs une partie de l'effort recquis pour la constituer -, suivie ensuite par des objets de valeur symbolique ou dynastiques, et en dernier les objets de la vie courante.

Ce système attire l'attention sur le bénéfice de contribuer indirectement à la croissance du patrimoine de la colonie, en préservant les biens durables, sans surconsommer des services et des biens éphémères.

Toutefois, dans ce contexte, les personnes épargant explicitement pour les générations futures relèvent de l'exception. Si la transmission de patrimoine familial permet une aisance plus grande, celle-ci n'est pas spectaculaire dans un contexte de famille nombreuse et de dispersion géographique.