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La civilisation à l'agonie
 
  J+1 J+10   Jour J : 1er Juin 2009  
  J+3 J+15      
  J+5 J+1 mois      
  J+7 J+2 mois      
         
J+1   J+3  
 

Plusieurs colonnes de piétons se mettent en route pour fuir la zone d'impact ou se réfugier à la campagne. Les forces de l'ordre sont désorganisées et victimes de désertions. Le pillage generalisé commence, ainsi que les premiers meurtres, pour acquérir une voiture diesel (les seules pouvant encore rouler), une moto, un générateur, de la nourriture stockable etc.

L'ordre social se disloque : la monnaie n'a plus de valeur, les valeurs sociales sont ignorées, la loi de la jungle apparaît. Chaque individu devient à la fois malfrat et victime.

Les superfeux combinés de toute la planète projettent des particules d'une fumée très dense (car composée d'éléments chimiques complexes) dans la stratosphère. Le ciel s'obscurcit graduellement. Les premières précipitations concentrent les radiations sur quelques zones dans lesquelles la population meurt dans la journée.

Les colonnes de refugiés sont à court de vivres et d'eau, et se transforment en bandes de pillards. Les fermes et bâtiments isolés sont pris d'assaut, les localités situées loin des points d'impacts s'organisent en milices locales et repoussent les pillards ou arrivent à les canaliser dans des camps de réfugiés improvisés.

Les petites villes, épargnées par les bombes, s'organisent, instaurent la loi martiale et le rationnement et font protéger des dépôts de nourriture par les forces armées. Les institutions nationales (gouvernement, ministères) qui ont pu gagner les abris ont rétabli le contact avec les forces armées et commencent à organiser la coordination de la crise, d'abord au moyen de courriers motorisés ou à cheval, ensuite par radio.

 

 
         
J+5   J+7  
 

La situation sanitaire est extrêmement préocccupante, du fait de l'absence d'eau courante ou propre, du grand nombre de blessures légères ou graves, d'un système sanitaire inopérationnel, des vomissements dûs à la situation dramatique ou à la contamination radioactive, enfin et surtout de centaines de milliers de cadavres en décomposition.

Beaucoup de survivants vivent dans un état profondément apathique, indifférents à la saleté extrême, leurs blessures ou leurs infections.

Les superfeux s'éteignent faute de combustible. Le ciel est désormais continuellement obscurci, on ne peut plus différencier le jour de la nuit ; les températures sont inférieures de 20 dégres Celsius aux normales saisonnières, c'est le début de l'hiver nucléaire. Tout ce que l'athmosphère contient en eau tombe au sol sous forme de précipitations violentes (grêle). Les récoltes sont détruites.

Les cellules de crise sont mises en place, et ont dressées un premier bilan de la situation : comme chaque année, les stocks de nourriture sont très bas, en prévision des récoltes imminentes. L'EMP et ses conséquences ont mis hors d'usage la plupart des dépôts frigorifiques que l'attaque nucléaire n'a pas détruit ; il en est de même pour les réserves frigorifiques des particuliers.

On ne sait pas combien de temps durera l'hiver nucléaire, on table encore sur une à deux semaines, mais cela n'a plus d'incidence sur la situation alimentaire : la famine est inévitable et sera de grande ampleur. La cellule de crise doit mettre en place une procédure de triage très sévère pour l'ensemble de la population située en dehors des abris.

Ceux qui à cette date ont survécu aux brulûres et blessures causées par l'attaque sont viables à plus long terme. Les réfugiés sont maintenant dispersés sur l'ensemble du territoire, et sont à 40% sous contrôle près des villes, les 60% restants étant des bandes de vagabonds.

La cellule de crise soumet son plan de triage, basé sur la fin proche de l'hiver nucléaire et des récoltes dans 18 mois. Le plan prévoit la sauvegarde des 10% de la population civile les plus utiles (en priorité les techniciens, les agronomes et les ingénieurs), dont 65% de jeunes femmes fertiles afin d'assurer un repeuplement optimal. Il s'agit de recruter ces personnes individuellement, sous couvert du secret.

Beaucoup des élus regionaux n'etant pas éligibles à ce plan, la loyauté au plan d'urgence n'est pas respectée, et le plan de triage devient connu du public. Les hypothèses de ce plan -la famine imminente- le deviennent également. Dans la même journée, la plupart des villes font sécession et sombrent dans le désordre civil. De nouvelles factions voient le jour et commencent à se disputer le pouvoir.

La diffusion des informations relatives au plan de sauvetage font subir une forte menace de dislocation aux forces armées, à laquelle succombent plus de la moitié des unités. Les éléments loyaux des unités disloqués se rassemblent avec difficulteé auprès des unités loyales.

Certains dépôts militaires sont pris d'assaut par des militaires sécessionnistes, plusieurs bases et stocks d'armes sont pillées. Les forces militaires loyales répriment la sécession dans le sang, et reconquièrent plusieurs bases, pour par la suite ne plus les quitter.

 
         
J+10   J+15  
 

Les villes sont à feu et à sang. Une lutte panique entoure les réserves de nourritures restantes. Des factions armées s'organisent par quartiers et par village, et attaquent les factions ennemies et les civils isolés.

Des centaines de civils quittent les villes pour gagner les bases de l'armeée, dans l'espoir d'être recueillis dans le cadre du plan de sauvetage. Les vieilles personnes et les enfants sont systématiquement repoussés, et la séléction parmi les restants est extrêmement sévère. Malgré cela, le quota par base est atteint dans la journée. Devant la pression grandissante des réfugiés, l'armée reçoit de la cellule de crise l'autorisation d'ouvrir le feu sur les civils.

Cette décision achève de briser l'illusion d'un retour à la normale. Hormis quelques exceptions -ceux qui sont certains d'être recueillis par le gouvernement-, la population civile évite à partir de ce jour les militaires.

Dans les zones d'impact, les corps en décomposition, la stagnation des eaux, la faible immunité des survivants et des conditions de vie non hygiéniques favorisent l'émérgence d'épidemies de typhus, de dysenterie et de choléra, que personne n'est plus en mesure d'endiguer.

Les villes sont désormais toutes ravagées par les désordres civils. Les factions armées règnent sur le terrain et massacrent les civils sans distinction, pour éliminer des "bouches à nourrir". L'approvisionnement en eau et énergie en dehors des abris et des bases militaires est définitivement interrompu.

La couche de sédiments opaques dans la stratosphère apparaît d'une grande stabilité. Avec les maigres moyens qui leurs restent, plusieurs nations préparent des expéditions scientifiques afin de l'examiner.

 

 
         
J+1 mois   J+2 mois  
 

La cohésion sociale a définitivement disparu. Ayant rassemblé toute la nourriture des villes, les factions de quartier commencent a s'entre-déchirer pour le contrôle des réserves accumulées.

Des bandes de pillards sillonnent la campagne à la recherche de nourriture, contribuant à y répandre le typhus et le choléra. Le cannibalisme fait son apparition, aussitôt suivi par la chasse à l'homme. Les individus les plus faibles, vieillards, blessés et enfants, y succombent en premier.

Les différentes missions stratosphèriques rapportent toutes que l'hiver nucléaire est un phénomène auto-entretenu, et que seul son "balayage" systématique est à même d'en retirer les particules opaques. Ce plan étant absolument irréalisable, la Terre ne connaîtra donc plus le soleil.

Les bases militaires commencent à manquer de fioul et souffent de l'interruption des voies de communications, les routes étant devenues impraticables et dangereuses. Ordre leur est donné de se rassembler autour des abris, afin de constituer des périmètres militaires.

Les cellules de crise sont dissoutes, pour etre remplacées par le commandement de chaque abri. Dès lors s'établit définitivement la distinction entre "survivants des abris" et "survivants de l'extérieur".

Il y a un mois, le monde était encore normal.

90% de la population d'avant-guerre a succombé aux attaques nucléaires et à leurs conséquences. Villes et villages sont désormais des endroits fantômes. Les "survivants de l'extérieur" vivent sur leur stock de nourriture et, lorsque celui-ci est épuisé, partent à la chasse a l'homme. Plusieurs individus, victime du choc, de la dépression, de l'isolement et de la nostalgie, se suicident, laissant parfois un appréciable stock de nourriture derrière eux.

Des petites communautés tentent de créer des serres, mais ces tentatives seront sans succès : soit l'enérgie manque pour les faire fonctionner, soit elles sont attaquées par des vagabonds, soit encore elles sont insuffisantes pour nourrir toute la communauté.

L'avenir de l'humanité repose dès lors dans les mains des survivants des abris, qui devront prendre les décisions nécéssaires à la survie de l'humanité.