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Enjeux stratégiques
 
  La survie passe par l'énérgie      
  La stratégie américaine      
  The Great Army      
  La résistance russe      
  Les autres abris s'unissent      
  Naissance du Projet      
         
La survie passe par l'énérgie   La stratégie américaine  
 

L'hiver nuclèaire a modifié la donne stratégique. L'absence de lumière solaire et le froid permanent rendent l'agriculture traditionnelle impossible, or la nourriture est le bien stratégique de priorité absolue.

A long terme, pourtant, la survie de l'humanité n'est pas si compromise qu'on veut bien le croire, car la culture sous serre demeure possible, en association avec un apport énérgétique.

La survie de l'humanité dépend donc des sources énérgétiques, et il n'existe à l'issue de la guerre nucléaire que deux sources d'énérgie, le pétrole et l'atome.

L'atome est une énergie difficilement utilisable dans le contexte post-apocalyptique immédiat, car trop complexe à gerer. De plus, l'extraction de combustible nucléaire est, dans les circonstances présentes, quasiment impossible. Pour les mêmes raisons, le charbon n'est pas envisageable comme source d'énergie à court et moyen terme.

Le pétrole, par contre, bien que promis à terme à l'épuisement, est toujours disponible dans certaines régions, d'une technologie simple, eprouvée et largement utilisée.

Le pétrole devient donc naturellement l'enjeu stratégique fondamental pour les premières décennies post-apocalyptiques, pour la survie de l'humanité comme pour quiconque voudrait la maîtriser.

Les Etats-Unis ont cette volonte hégémonique, qui va les mener à poursuivre âprement la guerre.

En effet, les dirigeants américains sont convaincus que seuls les Etats-Unis possèdent la technologie et la discipline nécessaires à assurer la survie de l'humanité.

Laisser d'autres pouvoirs substister à la surface du globe hypothèquerait la securité des Etats-Unis et, dans cette logique, la survie de l'humanité elle-même.

Les Etats-Unis vont donc s'appliquer à s'assurer la maîtrise mondiale du pétrole, afin de pouvoir appliquer ensuite leur plan hégémonique.

Sur le plan pétrolier, les Etats-Unis disposent de réserves au Texas et en Alaska, mais ces réserves sont minimes en comparaison des réserves du Moyen-Orient et de la Sibérie.

Les Etats du Moyen-Orient ne représentent pas une menace à moyen terme, leur population ayant été decimée par l'hiver nucléaire au-delà du minimun nécessaire à la constitution d'une industrie et d'une armée pouvant s'opposer aux Etats-Unis. Le même principe d'applique aux réserves de la ceinture équatoriale (Vénézuela, Nigeria).

Par contre, les Russes sont encore nombreux et organisés, situés a proximité immédiate des réserves sibériennes ; l'attaque américaine se portera donc contre son plus sérieux rival, en Sibérie.

 
         
The Great Army   La résistance russe  
 

Les Etats-Unis possèdent de nombreux abris civils et militaires, qui disposent en moyenne pour 2 ans de nourriture et d'énergie, et de nombreux survivants à la surface.

Cette population, condamnée à brêve échéance, va être transformée en force armée, la Great Army, par l'Etat-Major américain pour mener la guerre en Sibérie.

Les unites d'élite de l'armée américaine, passant dans les abris civils, vont en filtrer les éléments les plus utiles et envoyer le reste par train jusqu'a l'Océan Arctique, d'où ils seront envoyés en Sibérie renforcer les rangs de la Great Army. Les vieux et les malades vont secrètement être massacres, et transformes en nourriture pour la troupe.

La troupe de la Great Army a accepté son sort tragique, à la fois par fatalité et bien consciente qu'à l'abri les réserves de nourriture n'auraient pas suffit à terme, alors qu'il y en a encore chez les Russes.

Les troupes de la Great Army ont conquis par surprise le premier abri Russe en Décembre 2009, au saisissement du reste du monde, qui croyait la guerre achevée.

Les Russes appliquèrent la solution de la Great Army à leurs propres populations, avec moins de contraintes, puisque se trouvant en position de résistance heroïque.

Depuis lors, les combats dans la steppe sibérienne font rage autour d'abris fortifiés, russes et américains y laissant leur surplus de population qui, littéralement, s'entre-devorent.

 

 
         
Les autres abris s'unissent   Naissance du Projet  
 

En Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Inde et partout de par le monde, les autres abris étaient isolés facçe à la menace américaine, et voyaient leurs frères d'infortune périr à la surface. Leur survie, aussi longue puisse-t-elle être, devait se conclure par l'échec, au plus tard lorsque la prochaine génération, deshumanisée par ces conditions de vie, prendrait le relais.

La grande majorité des abris n'avait pas accès au pétrole, vivant sur des générateurs atomiques ou des centrales remises en état . Une prise de parti dans la guerre sibérienne ne faisait aucun sens, quel que soit le vainqueur ils finiraient par devoir s'y soumettre, si tant est qu'ils aient survécu jusque-là.

Les communications militaires étaient toutefois encore opérationnelles, et des coopérations ponctuelles se firent jour. Rapidement, l'idée d'une coopération conjointe à échelle planétaire émergea. A partir d'ordinateurs rescapés, on parvint à recréer un réseau similaire à Internet, au moyen duquel les abris isolés purent travailler de concert.

Bien qu'améliorant sensiblement les conditions de vie, notamment par la télémédecine et l'optimisation des ressources, cette coopération ne pouvait résoudre les problèmes fondamentaux.

Les américains avançaient, inexorablement, et capturaient des abris isolés ; le ton des Grands Russes se durcissait et à la surface, les populations succombaient au froid, à la faim et à la violence.

C'est alors que naquit le Projet, l'idée d'une évacuation des abris, non pas vers une nouvelle place forte - ce qui n'aurait fait que déplacer le problème - mais hors de la Terre, vers la Lune !

Les avancées technologiques des dernières années précédant l'Apocalypse avaient été sous-estimées, et de l'avis des scientifiques, cette option était techniquement réalisable, option qui devient de plus en plus la seule envisageable.

La plupart des abris rejetèrent cette idée, mais quelques-uns se mirent à coopérer dans ce sens, en y consacrant quelques ressources superflues. Le temps est long dans les abris, et les échecs militaires s'accumulant, on se mit à s'intéresser davantage à l'option de l'évacuation sur la Lune.

On savait que les américains et les russes avaient perdu leurs capacités spatiales lors des frappes nucléaires, et que leurs priorités actuelles en étaient très eloignées. Si l'on arrivait à obtenir un avantage technologique dans le domaine spatial, on pouvait envisager d'évacuer les populations sur la Lune, à l'abri de l'expansionnisme américain.

Les retombées industrielles et technologiques, à elles seules, rendaient le Projet supérieur à tout autre alternative.