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Dans
un rayon de 1,5 kilomètres autour du point d'impact, plus rien
ne subsiste. Les bâtiments sont rasés, les humains vaporisés
dans les premières secondes. Il se crée autour du point
d'impact un cratère de 400 mètres de large et 100 mètres
de profondeur.
Entre 1,5 et 5
kilomètres du point d'impact, tous les bâtiments s'effondrent,
les plus petits disparaissent. Dans les minutes qui suivent, un superfeu
(incendie à l'échelle de la ville) consume les débris.
Les humains sont consumés par la lumière et déchiquetés
par les débris volants. Ceux qui sont très bien protégés
de l'extérieur (cave, métro) périssent en quelques
minutes en raison des fortes radiations et/ou suffoquent, parce que le
superfeu a consommé l'oxygene de l'air ambiant. L'onde de choc
atteint le cinquième kilomètre douze secondes après
détonation. 100% de pertes humaines au bout de dix minutes.
Entre 5 et 10
kilomètres du point d'impact, les bâtiments sont sévèrement
endommagés. Les humains exposés à la lumière
de l'explosion subissent des brulûres du troisième degré
(la chair est cuite, la peau carbonisée) et ne survivent pas plus
de quelques minutes. La chaleur et l'onde de choc enflamment les réservoirs
de pétrole, les voitures et toutes les matières inflammables.
La zone est en deux à trois minutes la proie d'un superfeu, qui
crée un appel d'air centripète de 300 Km/h (les humains
sont happés vers le brasier). Ceux qui ont pu se réfugier
dans des caves suffoquent en deux à trois heures, ou succombent
à la chaleur infernale que le superfeu crée autour de l'abri
(précédents : Hambourg et Dresde 1944). 100% de pertes humaines
en trois heures.
Entre 10 et 20
kilomètres autour du point d'impact (le quinzième kilomètre
est atteint 40 secondes après détonation), les personnes
exposées à la lumière et aux radiations recoivent
des brulûres du second degré et des blessures graves par
des débris volants. En fonction de la capaciteé des bâtiments
à résister à l'onde de choc, on compte de 5% a 50%
de pertes humaines, dans la première journee.
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Les retombées
radioactives (fallout) tomberont 40 minutes après impact dans
la vaste majoritè de cette zone. Quiconque ne reste pas à
l'abri, isolé de l'exterieur, durant deux jours -ceci représente
entre la moitié et les trois-quarts de la population de ces zones-
va être contaminé et mourra plus ou moins rapidement, dans
la plupart des cas au bout de 4 semaines.
Le fallout cesse d'être
dangereux au bout de deux jours, sauf si des bombes radioactives ont été
employées en plus des bombes nucléaires, auquel cas les
zones restent contaminées pour des décennies.
Au-dela de 20 kilomètres
du point d'impact, les personnes exposées à la lumière
de l'explosion sont définitivement aveuglées et peuvent
recevoir des brulûres du premier degré et des blessures légères.
L'exposition
aux retombées radioactives reste tout aussi fatale que précédemment,
mais est plus localisée, en fonction de l'orientation du vent.
Dans une zone de
500 kilomètres autour du point d'impact, l'onde de choc éléctromagnétique
(EMP, Electro-Magnetical Pulse) endommage irrémédiablement
tous les appareillages éléctroniques non protegés
par une cage de Faraday ou enterrés. Le courant éléctrique
est coupé, les voitures modernes s'arrêtent, le téléphone
et la radio ne marchent plus.
La coordination des
services de secours, des pompiers, des forces de l'ordre et de l'armee
devient ainsi impossible. Les unites dispersees de disloquent, en proie
a la desertion, ou s'eparpillent dans des actions locales limitees.
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Les blessés
sont rassemblés dans des points de secours improvisés (la
plupart des centres médicaux se trouvaient dans la zone de 20 kilomètres
autour du point d'impact et sont impraticables ou dangereux en raison
des retombées).
Le personnel médical
est immédiatement submergé. Le triage (sélection
des malades "prioritaires") n'est pas mis en place par ignorance
du personnel, manque de critères de séléction ou
impossibilité d'appliquer ces mesures.
La pression énorme
que subit le personnel médical (stress, débordement, menaces
violentes) rend l'assistance médicale concrètement nulle.
La plupart du personnel déserte pour rejoindre ses proches.
Seuls quelques rares
blessés seront emmenés, sur initiative personnelle et par
l'entraide, dans des centres médicaux éloignés, eux-mêmes
bientôt submergés, mais toutefois opérationnels jusqu'à
l'épuisement rapide des médicaments.
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Les premières
quinze minutes après impact voient les survivants soumis à
une panique très brutale. On assiste à nombre d'actes désordonnés
et de cas de folie passagère, dont certains évolueront en
folie définitive.
Apres cette phase
de panique surgit une phase de soulagement ("je suis toujours en
vie") suivie immédiatement après d'une phase de remords
intense, à la constatation de la gravité de la situation
(proches disparus etc.) et au souvenir du propre comportement lors de
l'alerte (on aura renversé une femme avec son bébé,
pousse des gens hors de l'abri etc.). L'alternance très courte
de ces deux phases crée un choc profond, qui peut parfois mener
au suicide.
Une heure après
impact, scission de la population entre hébétude et hyperactivité.
Une seconde phase de panique commence lorsque les personnes soumises aux
radiations meurent dans les premières heures apres détonation
; cette panique est plus dispersée que la première, mais
provoque des actes déspesperés ("je vais bientôt
mourir, autant en profiter").
Au terme de la journée
apparaissent les premières victimes de mort par choc psychologique,
syndrôme alors seulement connu des champs de bataille.
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