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Une journée ordinaire de la famille Kusqa L'après-midi |
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| Journée : l'après-midi | ||||
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Amil Kusqa (42 ans), sa femme Sanga (36), leurs fils Boujou (18) et Gajon (15) et enfin leur fille Lyga (12) forment une famille typique de la colonie africanisée d'Ananke, dans le système de Jupiter. Nous allons les suivre pendant une journée tout à fait ordinaire, afin de nous familiariser avec la vie quotidienne dans une colonie spatiale. |
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Amil parcourt les coursives de l'usine, son repas à la main. Ses horaires sont flexibles, aussi peut-il librement renoncer à sa pause repas. Amil attend la fin de ses heures avec impatience, mais il est également tâtillon. Pour l'instant, un
dispositif flambant neuf, d'une construction étrangère à
Ananke, absorbe toute son attention. Il lit le code-barre au moyen d'un
lecteur-laser, qui lui indique qu'il s'agit d'une vanne de sécurité.
Cette réponse ne le satisfait pas, et il appelle sa centrale. Max-Hus, son chef,
arrive sur les lieux une dizaine de minutes plus tard, fort embêté
d'avoir dû se lever de table, d'autant plus que sa femme lui avait
fait de la terrine de soja à la mode de Telesto. Il découvre
Amil devant un appareil dépouillé de son boîtier et
de quelques éléments éléctroniques. - A 15 heures, Senga quitte enfin le centre administratif. Elle prend son temps pour rentrer chez elle, observant les étals des artisans et des amateurs. Elle s'attarde un moment sur un sac qu'elle trouve étonnament hideux, mais repart juste avant que l'artisan ne s'adresse à elle. En rentrant au conapt, elle ressort son matériel de maroquinerie de sa cantine et le met sur la table, avec un sac à moitié terminé. "Pas étonnant que le bon goût se perdre, pense-t-elle en manipulant le cuir synthétique avec répugnance, quand on voit ce qu'on fabrique comme matériaux aujourd'hui". Senga exécute sa commande en pensant au concert de ce soir. "Les concerts sont toujours de bonnes occasions pour faire sa réclame et recevoir des commandes. Et puis ça change des films, toujours la même soupe patriotique. Mais les garçons tombent toujours dedans". Et, en pensant à son mari, "même lorsque les garçons ont grandi". Lyga rentre de l'école encore impressionnée de l'exercice du matin, et raconte tout à sa mère ; celle-ci sourit au souvenir qu'il lui reste de sa propre enfance, lorsqu'il fallait enfiler un casque rigide qui coinçait les cheveux. |
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