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Le "Box-it", et un repos bien mérité

Il va sans dire qu'à l'issue de 10 heures de réunion les PJ devraient être éreintés. M. Ballant leur donne quartier libre pour la soirée, hormis pour M. Lobok, et annonce qu'il ne pourra pas se joindre à eux ce soir. Après avoir annoncé qu'un programme pour la soirée leur a été préparé, une délicate attention de M. Hua, Ballant se retire dans sa suite pour s'y reposer. A 20h30, une ravissante interprète, Mlle Lin, se présente à la porte du "Ivory Orchid" pour offrir aux PJ une courte visite des environs, qui se terminera au Box-it, l'endroit branché de la zone "Métal".

Il devrait être délicat pour les PJ d'attendre M. Ballant, le suivre plus encore : il connaît bien ShinZen, les PJ sont des Gaijin aisément repérables. S'il les repère, il sort de sa reserve et leur passe un savon mémorable, qui devrait mettre leur carrière à mal.

Mlle Lin mène les PJ pendant quinzes minutes à travers un dédale incroyable de passages et de couloirs, où ateliers d'assemblages, cantines et entrepôts jouxtent des conapts collectifs. De toute la visite, seule la destination offre quelque intérêt. Le Box-it est une structure entièrement réalisée en aluminium, à l'architecture élancée et audacieuse. De larges baies vitrées donnent sur la surface de Ganymède et sur Jupiter. L'endroit est, en contraste avec le reste de la station, calme et vaste. On trouve parmi la clientèle des membres de la jeunesse dorée de ShinZen et plusieurs gaijin. Parmi ces derniers se trouve, autour d'une table, l'équipe d'Ananke -sans le Planificateur Kalanka-, plusieurs épouses de personnels diplomatiques, et un vieux baroudeur acoudé au bar, Mr. Josh Lingar.

Mr. Lingar est un correpondant de presse d'un réseau d'information de Métropolis, il a une très bonne connaissance de ShinZen. Il monnaie cher ses informations, et essaiera de tirer les vers du nez des PJ, en échange d'informations soit aisément disponibles ("M. Hua a dernièrement fait un très gros coup dans le soja") ou inutilisables ("ces derniers temps M. Hua est très content", "très nerveux", "très secret" etc.). Il ne donne pas de synthèse d'informations. Il est au courant de la présence d'agents Corporatistes sur place, et pense qu'il y a un rapport avec la YY4, mais n'en dit pas un mot.
Vers la fin de la présence des PJ au Box-it, Mr. Lingar est vu en train de parler avec un Gaijin que nous nommerons M. A.

L'équipe d'Ananke est en train de manger. Ses membres ont les traits tirés, et ne sont pas dans l'heure disposés à converser avec les Elaréens. Par la suite, ils pourront bavarder un peu, sans donner d'informations utiles -ils n'en savent pas plus que les Elaréens eux-mêmes- et quitterons le Box-it à 21h30 pour rejoindre leurs quartiers, au "Jade Lotus". Un jet réussi en Persuasion apprendra aux PJ que les Anankais ont eu leur réunion avec Hua-Jin.

Les PJ ont également la possibilité de faire affaire avec les innombrables marchands de ShinZen, Mlle Lin est tout à fait disposée à les y aider. Note pour l'achat d'armes : on peut trouver tout type d'armes sur ShinZen (surtout dans la zone "Métal"), mais l'arme sera vendue avec un mécanisme d'entrave sur la détente, apposé par un garde et retirée au départ de la station. (Un jet de Bricolage réussi permet de retirer le mécanisme en le détruisant, un jet de Mécanique le laisse intact).

Anatomie d'un enlèvement

M. Ballant, quand à lui, va se rendre chez M. Hua pour le dîner. Lourdement parfumé, il sort de l'Ivory Orchid en compagnie de Lobok à 21h00. Sur le chemin, M. Lobok pourra toujours noter la présence d'agents de surveillance. Sur le chemin, il y a comme toujours affluence, et la tâche de M. Lobok n'est pas aisée.

21h14 - Round 1 : Un jet de Vigilance réussi devrait mettre sur ses gardes : on se bat devant lui. (en cas de réussite critique, Lobok remarque que l'unique agent de sécurité qu'il apercoit parait surprit ou inquiet).

Round 2 :Aussitôt après, une rafale d'Aspic (=uzi) RETENTIT derrière M. Ballant et Lobok (Elle vient d'abattre à bout portant, dans le dos, l'agent de sécurité). Les passants sont aussitôt pris de panique et se pressent pour fuir les lieux. Si Lobok garde son sang-froid et -en dehors de faire rempart de son corps à Ballant- ne fait pas d'autres actions dans ce round, un jet de Vigilance s'impose. Si ce jet réussit Lobok note que plusieurs personnes, au moins 3 (ils sont 7 en tout) l'observent à moins de 3 mètres de lui. La foule qui se presse autour d'eux donne un malus d'action de 20%.

Round 3 : 4 personnes encadrent Lobok et Ballant, deux d'entre elles brandissent des Aspics à hauteur de la tête. Toutes les personnes crient simultanément des ordres ou des interjections en chinois. Lobok ne devrait pas faire d'acte de bravoure, sinon les agresseurs ne prendront pas de risques et l'abattront d'une rafale dans la tête (jet de dé non nécessaire). Lobok peut remarquer que pour chaque direction du couloir un des agresseurs en retrait couvre son équipe ; tous deux sont armés d'une SG40. Les deux agresseurs qui ne brandissent pas les Aspics fouillent dans leurs poches. Le dernier agresseur, un SplitGun à la main et un sac de sport à l'épaule supervise les opérations.

Round 4 : La scène est maintenant désertée par la foule, qui plus loin obstrue toujours le couloir des deux côtés. Les deux agresseurs sortent des paralyseurs électriques (force 15 contre CON) qu'elles utilisent contre Lobok. Lobok est immobilisé pour 1d3 heures (note : il n'a pas été désarmé, les agresseurs ne prennent pas le temps de le faire). Simultanément, deux des agresseurs proches de Ballant le prennent par les bras et l'emmènent. On entends au loin, par delà la foule, des sifflets de police.
Round 5 : Le chef des agresseurs jette une grenade fumigène dans le couloir, en direction opposée de celle qu'empruntent les hommes transportant Ballant ; ce dernier se fait menotter.

Détails pour le MJ : les agresseurs ont au préalable repérés plusieurs issues possibles hors de la zone d'intervention. Ils ont du progresser un certain temps avec M. Ballant et Lobok, dans l'attente que M. Kalanka arrive dans la zone de la deuxième équipe. Une fois le signal de la seconde équipe donnée, les (deux) agents de sécurité proche des agresseurs sont assommés ou paralysés.
Après la capture de Ballant, les agresseurs doivent dégager une porte encombrée par la foule, et tirent à cet effet quelques brèves rafales d'Aspic en l'air. Il est possible que quelques agents de sécurité essaient de retarder l'évacuation des agresseurs en leur tirant dessus. Le groupe ne devant à aucun prix être ralenti, un des agresseurs armés d'une SG40 ouvrira un feu nourri dans la direction des agents, causant également nombre de blessés parmi la foule (qui n'est pas encore pleinement évacuée). Ces dommages collatéraux incitent les policiers à la prudence et ralentissent l'intervention de la police.

Dispersion

Lorsque le premier agresseur parvient à la porte désirée, il actionne une autre grenade fumigène. Un autre agresseur actionne l'alarme incendie. La porte donne sur un atelier mécanique, encombré de machines et de ferraille, qui possède plusieurs issues. Les agresseurs vont se séparer en plusieurs groupes à partir de cet endroit.

Le noyau, autour de Ballant, comporte le chef de l'opération et les deux hommes armés de SG40. Il va se diriger par le chemin le plus court à un entrepôt donnant sur l'espace, point de rendez-vous avec la seconde équipe. Un appareil de transport à destination de la zone "Feu" y est en attente.
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Le reste va se séparer du groupe par binôme, fuyant dans d'autres directions que le noyau et créant la meilleure diversion possible, avant d'abandonner leurs armes ou les placer dans des caches, et de reintegrer la foule comme civils.
Le premier binôme à quitter le groupe passe en dernier la porte de l'atelier, la ferme et l'encombre grossièrement de caisses et d'objets de fortune. Ce binôme va quitter l'atelier également en dernier et tirent à l'Aspic sur les lampes au plafond, et enfin jettent une grenade fumigène dans la salle. Cette salle va donc représenter un obstacle de taille pour les poursuivants, qui seront en outre inquiétés par les bruits de coup de feu.

Pour mieux parasiter la poursuite des policiers, qui doivent rattraper deux équipes distinctes, plusieurs dispositifs situées tout autour de la zone d'évacuation auront été placés : écrans fumigènes, interrupteurs de courant télécommandés etc. Il s'agit pour la faction "Feu" de réussir cette opération très délicate avec le minimum de risques et une démonstration de force maximale.

A ce niveau d'organisation, les poursuivants n'ont pas beaucoup de chances d'attraper les deux noyaux, qui gagnent la zone "Feu" rapidement et sans encombres à 21h42.
Trois membres de la mission sont capturés et interrogé brutalement. Ils ne diront rien dans la première heure (pour ne pas compromettre l'évacuation des deux noyaux), et avouerons sans hésiter à 22h30 qu'ils proviennent de la faction "Feu". Ils ne connaissent pas les enjeux de leur mission, ce sont des commandos professionnels auxquels une mission de terrain a été confiée.
MM. Ballant et Kalanka se trouvent bientôt à bord d'un navire de guerre de la Faction "Feu", dans le confort qui sied à leur rang.

Note : bien sûr, si les joueurs le désirent, les PJ peuvent être présents lors de la tentative d'enlèvement, mais leurs moyens sont limités, et ils n'ont, hormis le garde du corps, ni la formation ni la détérmination pour faire obstacle aux ravisseurs.

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