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Si les PJ regagnent
K17 avec pour seule information la destination probable d'Eraser, le officier
chef des missions risque d'être mécontent, mais sans plus.
Si les PJ ont la vidéo
d'Eraser avec eux, ils pourront vouloir la regarder avant de la rendre.
En ce cas, il y a un magnétoscope opérationnel dans une
salle de repos, salle qu'il vaudrait mieux faire évacuer au préalable.
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En
tout cas le contenu de la vidéo devrait constituer
une clôture marquante de ce scénario, et devrait lever la plupart
des questions. |
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La vidéo commence
par une allocution de l'assistant Burkhardt, l'homme qui portait cette
cassette, annoncant l'expérience numéro 1347, menée
par le Dr. Krüger sur un sujet adulte mâle inoculé à
la cytoxine 3mg avant cryogénie.
La chambre de décryogenisation
est divisée en une salle de contrôle et une salle d'opération,
séparées par une paroi en plexiglas transparent.
La salle d'opération
est occupée par le Dr. Krüger et cinq de ses assistants, tous
engoncées dans une tenue en caoutchouc vert.
La salle d'operations,
carrelée mais comportant de nombreuses giclures au mur, comporte
- une table de dissection (pourvue d'un système d'écoulement
de liquide) en matiere plastique, comportant plusieurs rayures profondes
au niveau des articulations du corps humain, résultat des amputations.
- un appareillage complexe suspendu au-dessus de la table. Une grande
surface aux contours humanoides, comparable à plusieurs blocs d'éclairages
de salle d'opération, domine dans cet ensemble.
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Le reste des appareillages
est constitué de petits scanners et d'une dizaine de caméras.
- Sur les bord de la pièce se trouvent plusieurs appareils médicaux
dont un défibrillateur, et une table couverte d'instruments chirurgicaux
impressionnants, dont une scie éléctrique à disque.
- Sur un côté de la salle, faisant face au Dr. Krüger,
un écran plasma géant présente un condensé
d'informations provenant des ordinateurs de la salle de contrôle.
- Sur le mur du fond, faisant face aux observateurs, une grande horloge
lumineuse à chiffres, indiquant l'heure et un champ pour l'instant
mis à zéro (00:00:00)
La salle d'observation
comporte des sièges et des seaux vides près de la vitre.
Derrière la rangée de sièges, le reste de la salle
comporte deux grandes tables encombrées d'écrans d'ordinateurs
à plasma (écrans plats) et de claviers, reliés par
un enchevêtrement de câbles à plusieurs ordinateurs,
stations de travail posées au sol et au réseau interne du
laboratoire. Quatre chercheurs en blouse blanche manipulent les ordinateurs.
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La procédure
de décryogénisation commence : on amène dans la chambre
d'opération un container cylindrique transparent contant un corps
pris dans un bloc bleu electrique (le bleu du sulfate de cuivre).
Deux assistants, de
chaque coté du container, y connectent des cables d'alimentation
éléctrique. Ceci enclenche la phase de pré-décryogénisation,
qui dégèle le bloc enserrant le corps d'Eraser et le transforme
en un liquide bleu épais.
Le décompte
du temps commence sur l'horloge ; les PJ se rendent compte que le décompte
est en minutes-secondes-centièmes de seconde, et non en heures-minutes
secondes comme le format pouvait le suggérer.
Après deux
minutes, le liquide cryogénique est entièrement degelé.
Le container, situé en bout de table, est ouvert brusquement, deverseant
son contenu sur la table d'opération et éclaboussant tous
les opérateurs.
Aussitôt, les
opérateurs placent en quelques secondes des capteurs sur les endroits
vitaux, le docteur calant le corps très précisément
sur la table. Presque dans le même mouvement, les opérateurs
sortent des courroies de dessous la table pour en ceindre le corps d'Eraser.
Quelques secondes
plus tard, les courroies étant en place, le Dr. Krüger dit
"Go !" d'une voix forte ; les assistants se retirent précipitament
des environs de la table.
Un bourdonnement se
fait entendre, et le corps d'Eraser prend une couleur plus rosée.
Un "ting !" caractéristique se fait entendre, suivi par
un silence de quelques secondes.
A l'issue de ce silence,
le Dr. Krüger saisit alors les plaquettes du défibrilateur,
qui se charge.
Derrière lui,
les assistants se mettent à palper les membres d'Eraser. L'un d'entre
eux donne un signal sonore, les mollets sont encore gelés, sur
quoi un de ses collègues lui amène un appareil en forme
de tuile romaine relié à un generateur.
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Le Dr. Krüger
lance une décharge de défibrilateur, qui donne une violente
secousse au corps d'Eraser. L'assistant tente une décryogénisation
locale d'un des mollets, mais le point de jonction des deux zones, le
genou, brûle ét éclate, laissant gicler un liquide
blanchâtre à travers la pièce.
Le corps reste inerte.
Le défibrilateur se charge une seconde fois lorsque Eraser hurle
soudain, un cri très aigu. Le Dr. Krüger repose les plaquettes
du défibrilateur. Un des assistants place une courroie en plastique
dans la bouche d'Eraser, pour l'empêcher de se mordre. Sur le mollet
intact est placé un sac à glacons rempli d'eau chaude.
Eraser, la bouche
encombrée, continue de hurler avec véhémence. Un
des assistants plonge une seringue dans la cuisse endomagée. Plusieurs
paquets d'eau chaude sont déposés sur le corps.
Le Dr.Krüger
examine attentivement le grand tableau à plasma, tandis qu'Eraser
se débat dans les courroies, visiblement en proie à une
souffrance intense. Après quelques moments de réflexion,
le Dr. Krüger demande dans une voix forte et lente, très fortement
teintée d'accent allemand : "Pouvez-vous m'entendre ?"
Eraser cesse un moment
de se débattre, pour regarder le docteur d'un air interloqué,
puis hoche la tête. Le Dr. Krüger se redresse alors et annonce
à la cantonnade "Messieurs, cet homme est viable !",
annonce suivie des acclamations des assistants. La cassette s'arrête
sur cette scène, suivie ensuite par de la neige.
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